2021 – Spitzberg

NORVEGE 2021

C'est où le Svalbard ?

 Le trajet pour aller au Svalbard passe par une petite ile au nom de Bjorna (cercle jaune)


Notre parcours en rouge la montée, en jaune la descente



Lundi 5 juillet
La Norvège ouvre enfin ses frontières, 10 jours plus tôt que l’année dernière !

A 7h45 nous sommes devant les guichets de la compagnie SAS qui n’ouvriront qu’à 9 heures. 
Après avoir contrôlé nos tests PCR faits la veille, l’employée est complètement désemparée lorsqu’il s’agit d’enregistrer les 2 bagages contenant chacun une partie de l’arme obligatoire pour aller au Spitzberg. 
Les directives pour le transport d’une arme ont été suivies à la lettre par Dominique… L’employée fait moult téléphones, alerte sa cheffe, qui arrive un ¼ h plus tard. Cette dernière nous dit qu’il faut payer 200Fr en plus des 60Fr. pour faire escorter les bagages par la police. Dominique part payer les  60 Fr, revient, et on attend l’escorte qui ne vient pas ! Nouveau téléphone à la police qui doit contrôler l’arme.
L'hôtesse non dira à moult reprises de mettre les bagages sur le pèse bagages, des les reprendre etc. c'est la confusion, 1H. et une queue qui s'allonge, enfin la "dinde" selon le cap. se décide de nous envoyer vers la police.
On descend, course dans les couloirs, on entre dans les locaux de la police, et là un policier fort sympathique nous informe que nous avons fait tout correctement et qu'il n'est pas question de nous faire payer 200francs.

La carabine marque ruger calibre 308, obligatoire pour le Svalbard

Le Gun flare, nécessaire pour effrayer les ours, calibre 27mm.

 
On se dirige vers le comptoir des colis spéciaux (skis, vélos, poussettes etc.). Ce que nous faisons. Il est déjà 10h… Lorsque l’employé nous demande de quoi il s’agit et que nous lui disons que c’est un transport d’arme, sa réaction est : »P…., j’ai jamais eu ça ! » Panique et il part en courant !
On l’attend 20 minutes ! Il revient et enregistre penaud les deux bagages. Il est 10h30, l’avion décolle à 11h05 et nous n’avons pas passé le contrôle des bagages à mains ! La file d’attente pour le contrôle est interminable. Nous tentons de prendre la tangente, mais raté ! un employé nous renvoie à notre place… Il est 10h45. Alors on demande poliment à nos voisins de nous laisser les devancer et ça marche ! 

A 10h55, nous passons le contrôle et piquons un sprint pour atteindre la porte D22 qui est à l’autre bout de l’aéroport ! Entretemps on entend « M et Mme Joliat sont priés de se présenter à la porte D22 ». Nous arrivons hors d’haleine, montons dans l’avion. La porte se referme et l’avion démarre. Une hôtesse compatissante nous apporte immédiatement une serviette rafraîchissante….

Nous pensions avoir fait le plus dur, d’autant plus que le transit à Copenhague se fait sans histoire.

MAIS ! Arrivés à Oslo, les ennuis recommencent et nous raterons l’avion pour Bodö ! Car nos QR codes ne sont pas compatibles avec ceux de la Norvège. Il nous faut remplir des papiers, récupérer nos bagages, aller passer un test antigénique, attendre le résultat, passer la douane où on déclare l’arme…. La préposée nous demande si nous avons le permis européen de voyage avec une arme, réponse oui, elle nous dit ok vous pouvez passer ! Moins compliqué qu’à Genève ! Ensuite il faut trouver la compagnie SAS pour un nouveau vol (heureusement il y en a encore un aujourd’hui !), réenregistrer nos bagages.

A 21h30 nous arrivons enfin à Bodö avec un temps magnifique et un vol au-dessus des montagnes encore tachetées de névés.

Dernière petite contrariété : mon savon a coulé dans ma trousse de toilette… mais Dominique découvrira le lendemain que son pantalon de navigation sent fortement le Jura ! La bouteille de Damassine n’était pas bien fermée…, mais il en reste encore suffisamment !

Mardi 6 juillet Bodö
Après une nuit un peu hachée… (tiens ! à 3heures il fait grand jour, à 5 heures aussi !) et un petit déjeuner copieux, nous prenons un taxi pour rejoindre le Cornalin. Pas une voiture à louer, tout est complet jusqu’à fin juillet. Ou alors à des prix exorbitants (350Fr par jour ou 2000 Fr par semaine)

Le Cornalin a bien résisté à l’hiver norvégien, ou presque, car une partie de la capote s’est affaissée et le halebas de bôme est explosé. Il faut commander une pièce. Le bateau est poussiéreux. Il y a du travail !

Avant qu'on parte en 2020


Retour au bateau 2021, la bôme s'est écrasée sur l'arrière, le support en bois n'a pas tenu.


Le gas spring du hale-bas est fichu.


Dominique est rouge comme un lobster, il a des frissons, il a attrapé un coup de soleil !

Mercredi 7 juillet Bodö
Avant d’aller au bateau, nous allons chercher l’antifouling commandé. Travaux, maintenance, réparations…

Entre autres changements ; le bloc douche arrière qui était cassé, remplacement des prises « allume-cigares » externes qui étaient complètement corrodées.
Voir la page pannes 2021.

Installation du mât de support de l’antenne satellite pour pouvoir utiliser le router iridium go, qui nous permet d’envoyer des messages et de réceptionner des fichiers météo.

Contrariété ! Le câble de connexion de l’antenne est défectueux, faudra utiliser le plan B.

Vers 18 heures la pluie se met à tomber.

Jeudi 8 juillet Bodö
Il a plu toute la nuit et ce matin ça continue. Ça ne s’arrêtera qu’en fin d’après-midi.

Travaux moteur, filtre à huile, filtre diesel, vidange, remplacement impeler etc.

Vendredi 9 juillet Bodö
Une bonne journée pour monter les voiles : pas de vent, pas de pluie, mais un soleil parfois incertain.

Samedi 10 juillet Bodö
Séance antifouling. Avitaillement


Dimanche 11 juillet Bodö
On dort dans le bateau. Nuit avec rafales de vent qui faisaient trembler le bateau, pluie qui martelait le pont… avons quand même glané quelques heures de sommeil !

Lundi 12 juillet Bodö
C’est la mise à l’eau qui se passe bien. Et nous quittons le chantier naval.


Nous naviguons jusqu’à la marina de Bodö qui se trouve à un peu moins d’un mile. Le vent s’est levé. Il souffle par rafales. Nous faisons le tour de la marina : pas une place. Il ne nous reste plus qu’à nous amarrer à l’extérieur de la marina qui est plus exposée au vent et au roulis…Mais quelle galère pour s’amarrer : le vent nous repoussait vers le large. Avec l’aide d’un monsieur « Musclor », qui a réussi à attraper une amarre nous avons pu nous poser à quai. Nous partons acheter des combinaisons de survie, Avitaillement. Gonfler le dinghy.

Mardi 13 juillet Bodö
Après une nuit hachée (vent, grincements des cordages) Dominique s’occupe du câblage de l’antenne satellite.

Un bateau norvégien a tenté de se mettre à couple avec le Cornalin, mais les conditions météo étaient les mêmes que les nôtres le jour précédent. De plus leur bôme pointait sur l’avant du bateau, et au cours de la manœuvre elle est allée s’empaler dans le bateau voisin !!! S’en est suivi une engueulade en norvégien et le bateau est reparti !

Mercredi 14 juillet Bodö-Tranöya
Après une nuit sans vent, interrompue quelque fois par des passages de bateau qui génèrent des vagues, Dominique monte au mât pour dégager la drisse de trinquette. La mer est calme. Il fait beau, doux.

Nous allons d’abord chercher de l’essence pour le dinghy… mais la station d’essence ne vend que du diesel.

Nous quittons Bodö, sous un ciel bleu, avec un beau soleil pour une longue nav qui nous rapprochera de Tromsö. Partis à 9 heures, une alarme température, eau de refroidissement se fait entendre à 14h45. Ce son aigu est assez désagréable, Dominique explore toutes les possibilités. Rien à signaler ! Troublant ! On arrête le moteur, on attend. Et on repart sans alarme.
Et 3 heures plus tard ça recommence ! Dominique a l’idée d’évacuer l’eau chaude et la remplacer par de l’eau froide pour refroidir le moteur. Et ça marche ! Dominique anticipe et refait cette manœuvre avant d’arriver dans le petit port de Tranöya où les places abritées sont toutes occupées. Il ne nous reste plus qu’à nous amarrer à l’extérieur, exposés au roulis. Il est déjà 23h10 ! On est HS- Une soupe et au lit !

Sauf qu’à 1 heure du matin de violents coups contre la coque nous réveillent :  Le vent est tempétueux et précipite le bateau contre le ponton. Nous mettons tous les pare-battages non utilisés en renfort et retournons sous la couette. Mais la tempête fera rage jusqu’à 3h du matin avant de se calmer.

Jeudi 15 juillet Tranöya-Harstad
Le temps est couvert, il pleuvine et le vent souffle déjà.

Quelle dure journée ! Une navigation musclée avec des rafales jusqu’à 40kts ! 5 heures de voile ! Vent au portant d’abord avec le génois, plus tard avec la trinquette seule et des vitesses dépassant parfois les 9 kts ! Dominique a dû barrer par moments scabreux ! Particulièrement quand tout a valdingué à cause d’une rafale un peu plus agressive ! Je vous avoue que je n’aurais pas été fâchée d’être chez moi à ce moment-là, en train de regarder un bon film à la tv ! 10 miles avant l’arrivée à Harstad pour passer dans une zone étroite et sous un pont, on remet le moteur et rentrons le génois, c’est trop incertain. Et cerise sur le gâteau, l’alarme s’est de nouveau déclenchée
On envoie la trinquette pour rester manœuvrant et arrêtons le moteur jusqu’à Harstad. L’entrée dans le port se révélant sportive ! Nous nous sommes approchés le plus possible à la voile, puis remis le moteur et avons subi l’alarme. L’amarrage a été facilité par l’aide d’un couple français de Chambéry qui se trouvait au chantier naval à Bodö. Il nous a vus arriver et nous a indiqué une place libre.

On annonce une journée tempétueuse demain. Heureusement que cette panne nous OBLIGE à rester à Harstad demain !!!

Vendredi 16 juillet Harstad
Calme et volupté ! Nuit divine !

La météo n’est pas du tout tempétueuse !!!

Ce matin Dominique a consulté tous ses documents pour trouver la panne. Chou blanc ! Alors nous sommes allés au garage Volvo pour trouver de l’aide. La solution serait de changer la sonde. Mais il n’y en pas ici. Il faut en commander une à Tromsö. En attendant Dominique bidouille le circuit électrique…

Un drôle de bateau s'invite à nos côtés
 

Un catamaran militaire

On invite Emmanuelle (enseignante) et Michel (prof de math, retraité) à un apéro qui finit par des spaghettis-salade. On visite ensuite leur bateau »Imram », coque Dujardin comme le Cornalin, très beau bateau.

Samedi 17 juillet Harstad-Finnsnes
Toujours ce problème de thermostat et ou de sonde. Aussitôt partis à 9 heures, l’alarme se remet en route. On envoie le génois qui nous propulse rapidement à 6-7 kts. Or, la navigation aurait dû être plaisante !!! Mais la météo est très changeante et ne l’a pas voulu ainsi. Une mer démontée, des rafales violentes qui envoyaient le Cornalin valdinguer. On réduit la voilure, mais même avec un génois de la taille d'un mouchoir de poche, on avançait encore à  8kts. avec des surfs à 10kts. Les marins apprécieront. Le capitaine a été héroïque : il a barré 4 heures durant dans des conditions difficiles, le pilote n’arrivant plus à suivre. Si j’ai eu la trouille ? Hmmm, un peu, mais je n’ai rien dit !
Cerise sur le gâteau , le radar tombe en panne.

Pour arriver dans le port de Finnsnes, il a bien fallu remettre le moteur en marche. L’alarme s’est aussitôt manifestée. Alors on a évacué l’eau chaude pendant un certain temps et ça a marché ! En arrivant dans le port, pas une place de libre. Il a fallu se mettre à couple en l’absence des propriétaires, heureusement très aimables.
Je ne sais pas comment j’ai fait pour me casser une phalange du petit doigt de la main.

Dimanche 18 juillet Finnsnes-Tromsö
Bonne nuit ! Mais les prévisions météo pour le Spitzberg sont mauvaises.
On a quitté Finnsnes mais une 1h1/2 plus tard, il a fallu s’arrêter à cause de l’alarme température. C’est à Girostad durant près de 2 heures que Dominique change le thermostat. On repart avec des alarmes intermittentes. On navigue avec la capote. Il pleut et il y a du soleil en alternance. La mer est plate, c’est reposant.

Vers 18h, nous arrivons à Tromsö où nous retrouvons Antoine sur le ponton. Apéro. Retrouvailles !

Lundi 19 juillet Tromsö
Après une bonne nuit calme, Dominique monte au mât examiner le radar en panne. La météo n’est pas engageante pour aller au Spitz. Dominique est dépité. Plan B éventuel: envoyer Antoine en avion à Longearbyen. Nous faisons du shopping (sous la pluie) pendant que le capitaine se rend à 15 km pour chercher la sonde qui n’arrivera que demain.
Dominique remonte au mât pour diagnostiquer la panne de radar. Impossible ! Il faut le démonter et le descendre.
On va manger dans le bistrot d’en face : de l’émincé de renne sur un lit de purée de pommes de terre.

Mardi 20 juillet Tromsö
Après 3 montées au mât. Dominique réussit à descendre le radar. 


Problème, pour tester le radar il faut connecter un câble RG45 au réseau du bateau et fournir une alimentation 12V à l'animal.

Petit bidouillage et le radar marche, c'est donc le câble dans le mât qui est défectueux.

Le problème semble venir du câble. Il faut en trouver un. Pas facile !

Mercredi 21 juillet Tromsö
Ce matin Antoine va au sauna, puis vers midi nous lâchons les amarres pour aller chercher la sonde qui est enfin arrivée. C’est l’occasion pour Antoine de se familiariser avec la conduite du bateau. Evidemment, il pleut.
De retour à Tromsö, Emmanuelle et Michel viennent nous dire au revoir. Ils partent cette nuit pour Finnsnes, puis les Lofoten et enfin l’Islande.

Jeudi 22 juillet Tromsö 7°
Il pleut. Antoine va nous chercher des croissants. Puis lui et moi allons à l’avitaillement. Dominique s’attelle au changement de la sonde…MAIS il n’a pas le bon outil nécessaire (une clé à douille longue). Il faut donc prendre le bus, et aller chez Bilthema (la chaîne de magasins de bricolage norvégiens) l’acheter. En parcourant le centre commercial, miracle ! Antoine trouve la super veste « Svalbard » à prix cassé.
Pendant qu’Antoine gravit la montagne environnante, Dominique aplanit et résout les difficultés. Ça sent le départ…

Vendredi 23 juillet Tromsö
Le câble du radar n’est toujours pas arrivé. Dominique va essayer de le réparer. Il fera ainsi plusieurs montées au mât avec gants, bonnet et souvent la pluie qui l’accompagne par intermittence.  Antoine se refait un Storsteinen pour rester en forme. Après le moteur, le radar, une (dernière ?) grosse tuile : le chauffage qui exige une maintenance. Dominique s’y attelle avec l’aide d’Antoine. Ça leur prendra 3 heures sans parvenir à le remonter correctement. Ils arrêtent. Dominique est HS.

Samedi 24 juillet Tromsö-Torsväg
Tôt le matin, Antoine et Dominique se remettent à la tâche et 1h1/2 plus tard, le chauffage semble fonctionner convenablement. Alors branle-bas de combat, à 10h07 nous quittons Tromsö. En cours de route nous testons la combinaison de survie. C’est Antoine qui s’y colle.


Nous nous arrêtons dans le tout dernier petit port où l’on peut prendre du fuel.
Nous avançons au moteur entre bruine, pluie et éclaircies jusqu’à Torsväg. Nous y rencontrons une équipe italo-genevoise (oui ! genevoise !) de scientifiques en route pour le Svalbard.

Il ne fait ni nuit, ni jour.

Dimanche 25 juillet lundi 26 juillet Torsväg- l’île à l’ours (=Bjornoya)
Départ à 5h du matin pour 43 heures de navigation, au moteur et un peu au génois.
Peu après le départ, j’ai assez vite la nausée. Antoine, un peu plus tard. C’est long, pénible et fatigant, car la houle nous ballotte d’avant en arrière et les vagues de gauche à droite.

En approche de l'ile à l'ours

Le brouillard est dense, la visibilité mauvaise, nous entrons dans la baie au radar et ancrons à 2 heures du matin..

Il n’y a plus d’ours depuis longtemps, ils ont émigré vers des régions plus arctiques.

Mardi 27 juillet Baie au sud Bjornoya
Début de sommeil agité, puis la mer s’est calmée et nous avons pu récupérer quelques heures de sommeil réparateur. Le brouillard s’est levé et la baie nous révèle toute sa majesté.





Après le transfert des jerrycans dans le réservoir, nous levons l’ancre à 11 heures et partons pour 34 heures de navigation.

Mercredi 28 juillet Hornsund
La mer est calme, nous naviguons au radar. La bruine et la buée nous empêchent d’y voir correctement. Il fait froid et nous alternons les quarts.
Situation inquiétante, la dernière carte des glaces indique des growlers au sud ouest du Spitzberg,
On ne va pas jouer au Titanic, je prends 20 miles de marge.

A 19h30 nous ancrons dans la baie de Hornsund, appelée plus communément la baie des Polonais en raison de la base scientifique de recherche polonaise.
On croise nos premiers growlers.


Nous avons atteint le Spitzberg: WE DID IT !

Jeudi 29 juillet Hornsund
Quelle douce nuit tranquille !

Ce matin, nous armons le dinghy pour aller fouler le sol du Spitzberg. Le brouillard s’est levé et le soleil brille.
C'est tout un attirail pour aller à terre, fusil, pistolet d'alarme, une combinaison étanche, gilets de sauvetages, fusées à main, palmes.
Il faut tout prévoir, une rencontre avec un ours, une déchirure du dinghy etc.


Pas frais le cap. ce matin

Pas frais les marins!


La station Polonaise


 

 

  

Nous allons à terre rendre visite à la base scientifique polonaise où nous sommes accueillis par Hanna et Sebastian qui nous offrent le café.


La météo n’est pas favorable à un prochain départ, alors nous nous reposons.
De temps à autre un growler (=morceau de glace flottant) vient heurter la coque du Cornalin.



Antoine fait fonctionner son drone. Avec l'autorisation de la base scientifique.

Pas triste l'atterrissage! Fiston pilote et  Dad ajuste la piste d'atterrissage en fonction du drone.



En plus Il a obtenu de prolonger ses vacances d’une semaine. Chic !

Vendredi 30 juillet Hornsund-Recherche Fjord 
Douze heures de navigation dans un paysage gris, avec des couches de brume s’étalant le long des montagnes, des glaciers et des touches de blanc sur les montagnes, restes de névés. Le vent est de face et forcit et la navigation devient hachée, pénible. Nous nous arrêtons dans la baie de Recherche Fjord où nous mouillons. 

C’est magnifique ! Un cirque de montagnes et des langues glaciaires qui descendent jusqu’à la mer. Et un rayon de soleil pour nous faire plaisir ! 

Samedi 31 juillet Recherche Fjord-Barentsburg 
A 5 heures Dominique est debout. Il est inquiet, le vent a forci. A 6 heures nous déjeunons. Puis le vent se calme et nous retournons nous coucher. Vers 11 heures nous quittons ce bel endroit en prévoyant de nous arrêter si la situation se détériore. On passe devant une station radio. 


Mais nous continuons jusqu’à Barentsburg où nous arrivons sous un soleil éclatant ! Amarrage, souper et nous partons à la découverte de la ville en gravissant les 216 marches qui la séparent du port. Il est déjà 23 heures et nous allons boire une bière dans le pub encore ouvert.  

A minuit, on entame le 1er août sous le soleil de minuit.
 

La capitainerie, qui n'est plus en activité.




Pas de doute on est en Russie! Dans le bâtiment derrière, une petite épicerie russe, avec des prix en couronnes norvégiennes et roubles. 
  

Dimanche 1er août Barentsburg 
Visite de cette petite ville minière russe, quasi déserte en ce dimanche matin. Des rues pavées d’énormes plaques de béton (pour la circulation des motore-neige, je suppose), des bâtiments colorés, d’autres peints, d’autres très austères. L'école, toujours en fonction, il y a environ 300 personnes qui travaillent, principalement à la mine. 

Un petit tour à la cafétéria où malheureusement il faut une carte spéciale pour consommer, réservée aux Russes.  

 
 Artikougoal Barensbourg la compagnie minière russe qui gère la mine de charbon 

 

La postière, Thérèse et Anna 

Nous avons rendez-vous avec, non ! pas Nathalie ! ni Natacha ! mais Anna, une guide saisonnière, originaire du Kazakhstan. Nous passerons la fin de l’après-midi et toute la soirée en sa compagnie. 

 

 


Pour nous, elle ouvre la poste, le musée, nous fait visiter la petite chapelle et nous raconte l’histoire de quelques bâtiments. Nous finirons dans le pub restaurant où Dominique testera le shot 78° !!! (Il l’a très bien supporté !). 

Antoine fera encore marcher son drone pour envoyer des photos de la ville à Anna. 

La partie extérieure de la mine 


 
Le musée et en arrière plan un batiment bleu, c'était une prouesse technique de construire des immeubles pareils sur du permafrost 

Le consulat Russe de Barensburg avec une antenne du KGB... imposante pour 300 habitants...


L'église construite en hommages aux victimes d'un accident d'avion au décollage de Longyearbyen 




Mirou mir expression russe controversée qui veut dire paix dans le monde, Mais veut aussi dire le monde pour nous...... 


Lundi 2 août Barentsburg-Longyearbyen
Vers 13h nous arrivons à Longyearbyen. C’est gris, poussiéreux, avec des gravats sur les bas-côtés de la route, et l’eau des rivières est brune. Nous allons chez le Sysselmann (gouverneur), mais cela ne s’avérera pas nécessaire, puisque inutile d’obtenir un stampel ! Idem à l’office du tourisme. 
Accueil pas chaleureux !  Le vent est tempétueux et pousse la coque contre le ponton. Malgré les pare-battages, les chocs se poursuivront toute la nuit, malgré l’intervention du capitaine. 


Pas bien gros le Cornalin

Mardi 3 août Longyearbyen 
Le matin. Antoine et moi allons à l’avitaillement et Dominique reste au bateau pour s’en occuper. L’après-midi se passe entre visite de chantiers navals, grutier, Dominique envisageant d’hiverner le bateau ici. Puis aéroport pour se renseigner sur un vol de Ny-Alesund à Longyearbyen. Pas possible. La « nuit » sera de nouveau infernale à cause des assauts du vent. Dominique se lèvera 3 fois et finira par améliorer la situation. La météo est défavorable.

Mercredi 4 août Longyearbyen 
Le vent n’a pas cessé de souffler et la météo ne s’améliore pas. Un peu dépités nous décidons de nous inscrire à une croisière en catamaran super luxe pour aller à Pyramiden.  

Le bateau s’arrête devant le magnifique glacier Nous voyons aussi des bélugas près de la côte.



Et nous débarquons à Pyramiden, ville minière russe. Fondée par les Suédois en 1910, rachetée par les Russes en 1926, puis revendue à une compagnie minière qui l’exploitera jusqu’à la fin des années 1990. 
Devenue ville fantôme, pillée par les visiteurs, le tourisme y est enfin contrôlé dès 2006. 


Ce jour-là on voyage dans le temps, et ça me rappelle mes séjours en Russie à l'époque de Brejnev.
Il y a Ici aussi une mine de charbon abandonnée.


Certains bâtiments sont squattés par les oiseaux 




L'ancien restaurant 


Ambiance nordique, mais celui qui a dessiné l'ours n'en n'a visiblement jamais vu!


Un peu défraichie la cuisine 

 
Une salle de spectacles 


Festival et concert 


Un concert... 


Une piscine olympique SVP 


Une salle de sport l


Le planning des compétitions tennis, football etc 


Ce soir au cinéma 


Encore un ours mal dessiné, ornement fabriqué quelque part en Russie... 


Retour au port. Une croisière tout en douceur, un vrai repos pour le capitaine ! 


Jeudi 5 août Longyearbyen-Ny Alesund
 Il pleut. Il a plu toute la nuit, Mais elle fut douce, sans un pli, sans un à-coup. Après avoir fait le plein de fuel, nous prenons la direction du Nord ! Près d’un cap nous apercevons une colonie de morses. Puis il y a une passe délicate à négocier, ce qui stresse le capitaine, car les fonds remontent à 3 mètres et il faut tenir compte du vent et du courant. 


En route pour NY-Ålesund


Nous sommes ensuite 3 à scruter la mer pour éviter les mini icebergs.  Il est 4 heures du matin et nous arrivons dans le petit port de Ny Alesund après 20 heures de navigation. le port est plein. On doit se mettre à l’ancre. 

               
Vendredi 6 août Ny Alesund
 Nuit tranquille, enfin, ce qu’il en reste ! Ny Alesund est le principal centre international de la recherche au Svalbard. Plus de 100 projets scientifiques et environnementaux sont étudiés par une vingtaine de pays. Les habitants de la ville sont donc essentiellement des chercheurs, des étudiants, doctorants, scientifiques. C’est la colonie la plus au nord. Au début du XXème siècle, Ny Alesund hébergeait une compagnie minière, qui fut fermée en 1963 suite à de nombreux accidents. 
On nous signale la présence d’une maman ourse et ses deux petits pas très loin et deux autres de l’autre côté de la ville. Nous partons visiter la ville, armés d’un pistolet d’alarme et d’une fusée à mains éclairante. On visite l'ancienne station radio 


 
 
Cornalin à l'ancre dans 5m d'eau comme ça l'iceberg à gauche ne pourra pas venir nous faire des misères, Un iceberg c'est 1m sur l'eau et 9m sous l'eau. 

Samedi 7 août Ny Alesund 
Difficile de trouver le sommeil quand le vent souffle et que le bateau tangue… Le calme reviendra à 6h du matin.


Petite gymnastique pour grimper sur le quai Nous prenons la place d’un bateau qui quitte le port et nous nous retrouvons à couple avec Best Explorer, le bateau de chercheurs italo-franco-suisses, vu à Torsväg. 


L’accès au quai est ardu, car haut. Dominique installe son échelle télescopique pour éviter de passer par le bateau voisin, mais que les 10 membres de Best Explorer emprunteront aussi. 


Ils nous invitent à se joindre à eux pour une visite commémorative des lieux emblématiques des installations pour les dirigeables.
Le groupe était entouré de deux personnes armées.

Là nous commençons à découvrir l'Histoire de la conquête du Pôle nord en dirigeable. Le premier dirigeable, Le Norge construit en Italie par Umberto Nobile, est le premier dirigeable à avoir fait le trajet de Europe Amérique du nord via le pôle nord. 

Celui-ci a fait une escale à Ny Ålesund avant de partir en direction du pôle.

Il y a eu 2 expéditions, la première avec un dirigeable, le Norge, financé par la Norvège et construit par les Italiens, et l'Italia, tous deux construits par Humberto Nobile, grand ingénieur Italien. 
Le pilône où étaient attachés les dirigeables


Le Norge à Ny-Alesund

L'Italia à Ny-Alesund 


Un film retraçant l'histoire de l'Italia et son crash sur la banquise existe avec Claudia Cardinal et Sean Connery
 "La tente rouge"


Statue d'Amundsen qui participa au survol du Pôle Nord avec le Norge
Il y avait aussi un hangar pour le dirigeable mais il a été démonté et les matériaux récupérés pour d'autres constructions.

La principale activité de Ny Alesund était la mine de charbon.

Il reste encore la locomotive et quelques rails






Le vieux pont du chemin de fer
 

Il ne reste plus grand chose des voies du chemin de fer.


Au milieu de la ville 1 ou 2 rennes. Ils sont en sécurité car les humains les protègent des ours.
Apparemment 2/3 des rennes meurent chaque année et les carcasses servent de garde manger pour les ours.


Bateau du Sysselman (gouverneur du Svalbard)


Après la visite du capitaine venu boire un pt’it verre, nous nous rendons au pub (c’est samedi soir !), le seul endroit où il fait nuit, les fenêtres étant occultées par des rideaux noirs.

Ya du monde au pub ce soir....

On enlève les chaussures avant d’entrer, comme souvent dans les musées et autres lieux. On retrouve l’équipe du Best Explorer. La bière coule à flots et la soirée se terminera tard pour certains. 

Dimanche 8 août Ny Alesund-SigneHamna 


Réveillés par Best Explorer qui veut partir. 
Alors nous quittons le port et allons ancrer près du port. Nous déjeunons puis nous nous recouchons. Vers 13h30 nous levons l’ancre et faisons quelques miles en direction du Nord. Nous ancrons dans une jolie baie où nous passons une nuit calme. 

Lundi 9 août Signehamna-Trinityhamna 
Debout à 6h, nous quittons la baie avec l’intention de monter rapidement au Nord, mais une houle insistante nous accompagne et de guerre lasse, nous nous arrêtons dans la baie de la Madeleine à Trinityhamna, réputée pour être sûre et tranquille.



Tout d’abord ce fut difficile de trouver le bon endroit pour ancrer, à cause du vent, ensuite le vent ayant tourné, il a fallu changer d’endroit. Mais la baie est magnifique. 

Mardi 10 août Trinityhamna 
Nuit perturbée, le capitaine est inquiet pour son ancre. Levés à 6 heures, nous consultons la météo qui nous dissuade de sortir du fjord. Nous nous recouchons à la grande déception d’Antoine. Vers 10h arrive le navire du Sysselman, navire de secours, énorme bâtiment. Ce dernier nous appelle par radio pour nous informer que des vols d’hélicoptère vont être effectués et s’excusent pour le dérangement.


Evacuations déchets
 
Une fois le ballet de l'hélicoptère fini on se retrouve seuls et nous décidons d’aller à terre, mais c’est toute une opération : il faut s’équiper du fusil, du pistolet d’alarme, des gilets de sauvetage etc.. etc..




Et toujours un peu inquiet le cap. pas envie de devoir gérer l'arrivée d'un ours.
    

Il n’y a rien d’extraordinaire à voir, si ce n’est les sternes qui nous attaquent, probablement parce que nous sommes trop près de leur progéniture. Antoine veut faire marcher son drone mais il y a trop de vent, alors il opte pour un bain arctique !!


Peur de rien fiston, eau à 3deg.

Un peu plus tard, Dominique et Antoine retournent à terre et Antoine pourra faire fonctionner son drone.
A 20h, nous quittons cette baie et naviguons à travers le brouillard pour aller ancrer dans la baie de Virgohamna, réputée pour avoir des fonds pas très stables.

Mercredi 11 août Virgohamna-Longyearbyen
Et pourtant nous passons une excellente nuit. Levés à 6h nous nous préparons à aller à terre visiter le site de Virgohamna, ancien site baleinier, mais surtout base de départ des ballons et dirigeables construits pour explorer le pôle Nord.

Le texte ci-dessous provient du Norvegian polar institut.
http://cruise-handbook.npolar.no/en/nordvesthjornet/virgohamna.html

"Les plus anciens trésors culturels de Virgohamna proviennent d'une station baleinière néerlandaise appelée Harlinger Kokerij. Des sources historiques établissent que la station a été établie en 1636 dans ce qui s'appelait alors Houker Bay. Quelques années plus tard, les baleines avaient pratiquement disparu des fjords et des zones côtières du Svalbard et il devenait nécessaire de les chasser en pleine mer. En 1671, Friedrich Martens décrit Harlinger Kokerij comme étant en décomposition. Les sols des bâtiments de stockage et des maisons sont recouverts de couches de glace épaisse. Barils, enclume, outils de forgeron et autres équipements ont explosé sous la force du gel et sortent de la glace.

Les restes des maisons décrites par Martens sont encore visibles à Virgohamna, tout comme les fondations de trois doubles fours à graisse sur la plage rocheuse. Des rampes sur le côté des fours facilitaient le transport vers et depuis les récipients de cuisson.


En 1888, l'Anglais Arnold Pike a érigé une maison préfabriquée sur les vestiges de l'ancien Harlinger Kokerij. Son intention était de passer l'hiver à Svalbard, dans le but de vivre les changements de saisons dans cette terre exotique et reculée. Le plan initial était de débarquer à Storfjorden, mais les conditions de glace ont conduit le groupe de Pike à s'installer à Virgohamna. La maison qu'il a construite a ensuite été utilisée par Andrée et Wellman, et jusqu'en 1920-21, elle a été utilisée par les chasseurs Arthur Oxaas et Georg Nilsen. La maison a été démolie et déplacée à Barentsburg en 1925; son sort ultérieur est inconnu.

À l'été 1896, l'ingénieur suédois Salomon August Andrée a établi une base de ballons à Virgohamna avec l'intention d'atteindre le pôle Nord dans la montgolfière Örnen. En plus d'un hangar à ballons et d'une maison dans laquelle il pourrait vivre, il a également construit une usine de production de gaz pour fabriquer de l'hydrogène gazeux pour alimenter le ballon. Le temps n'était pas clément dans la saison de 1896, et le voyage vers le pôle Nord a été annulé. Andrée revient l'année suivante pour une deuxième tentative. Malgré des conditions météorologiques difficiles, le ballon décolle de Virgohamna en 1897, avec à son bord Frænkel, Strindberg et Andrée. L'événement a été regardé par le monde entier, et plusieurs navires de croisière avaient ancré dans le fjord à l'extérieur de l'île de Danskøya pour observer les événements. Le ballon a commencé son voyage vers le nord et a rapidement disparu derrière les glaciers et les montagnes dans le coin nord-ouest du Spitzberg. Personne ne devait plus connaître l'expédition et sa fin jusqu'à 33 ans plus tard, lorsque les restes de l'expédition et de ses participants ont été retrouvés sur l'île de Kvitøya.

Quelques années après le départ d'Andrée, une nouvelle activité a eu lieu dans la baie, cette fois alors que Walter Wellman se préparait à son offre pour le pôle Nord dans un dirigeable. Il a construit un hangar à dirigeables, une maison et une usine de production de gaz. Wellman a fait trois tentatives infructueuses pour atteindre le pôle Nord : en 1906, 1907 et 1909. Wellman et son équipage ont été les pionniers de la technologie des dirigeables et ont construit des solutions bien en avance sur leur temps. Mais en 1906, la nouvelle technologie a complètement échoué, et ils ne pouvaient qu'abandonner la tentative. En 1907, le dirigeable décolla comme prévu, mais il descendit peu après sur le glacier Smeerenburgbreen. En 1909, les événements se sont déroulés comme suit : l'Amérique s'est élevée et a flotté avec optimisme vers le nord, comme Örnen l'avait fait 12 ans auparavant - au-dessus de Hollenderneset et Fuglesongen et au-dessus de la banquise côtière, qui s'était solidement installée à Norskøysundet. Mais ensuite, la corde de remorquage s'est détachée et est tombée en tas sur la glace en dessous. Le vent a pris de la force et après un certain temps, le dirigeable lui-même s'est également retrouvé sur la glace.


Les restes du hangar actuellement




Le capitaine Gunnar Isachsen se trouvait dans la zone avec le navire Farm et est venu à la rescousse. Le dirigeable a été ramené au camp Wellman. Pour le faire décoller afin qu'il puisse être remorqué dans le hangar, les réservoirs de carburant ont été perforés. Lorsque le ballon a été traîné sur la terre ferme et a basculé, le carburant a coulé vers l'avant et le ballon a dérapé, s'est détaché et a plané dans les airs. La nacelle s'est détachée et s'est écrasée au sol. Le ballon est monté de plus en plus haut jusqu'à ce qu'il explose avec un énorme bang et tombe dans l'eau. Wellman s'inclina et agita son chapeau, avant d'aller chercher une bouteille de champagne et de s'asseoir pour jouer au solitaire. Au bout d'un moment, il ordonna d'allonger le hangar de 11 m (Rossnes, 1993 : 119). Il n'y avait pas de nouveau départ pour Wellman de Vigohamna sur Danskøya.







Andrée et son expédition ont laissé de nombreuses traces visibles à Virgohamna. 

Von Detroit Publishing Co. - Library of Congress LOT 13432, no. 118 [item] [P&P], Gemeinfrei, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4399026

Des morceaux du hangar à ballons et des usines à gaz restent sous forme de clous, boulons, fils, bois, attaches métalliques, tas de limaille de fer rouillée et bien plus encore. À l'extrême ouest de la baie, on peut trouver des vestiges de la base de Wellman, comme le grand hangar qu'il a construit pour l'Amérique, des maisons, des caisses et des barils remplis de limaille de fer pour les usines d'hydrogène, des fûts d'essence rouillés, des ferrailles de toutes formes et tailles, outils, équipements et autres matériaux. Les traces sont très visibles dans le paysage, mais dès 1912, lorsque Nansen a visité Virgohamna, l'endroit a été décrit comme étant en décrépitude. "Le hangar à ballons avait cédé au vent, après que des chasseurs avides se soient servis de l'acier et d'autres matériaux utiles. dans toutes les directions, des ballons d'acide, des barils remplis de fer, des tirants, etc. les chasseurs et les touristes n'avaient pas encore pris le temps de tout prendre » (Nansen 1920 : 149-150).

Réglementation de la circulation
Le patrimoine culturel de Virgohamna est important, vulnérable et usé par la circulation. Les fours à graisse sont devenus des points photographiques populaires et ont donc été portés au fil du temps, et les petits artefacts sont et étaient des souvenirs de voyage intéressants. Les restes en bois du hangar effondré de Wellman ont été piétinés, tout comme les restes du dirigeable America. Les tas de limaille autour des usines d'hydrogène ont été piétinés en bouillie. C'est pourquoi à partir de 2000, des règles de circulation sont entrées en vigueur à Virgohamna. Toute personne souhaitant descendre ici doit demander l'autorisation du gouverneur du Svalbard, qui sera stricte en l'accordant. Les critères d'atterrissage ici sont répertoriés dans un dossier qui peut être obtenu auprès du gouverneur du Svalbard.

Le règlement contrôle les personnes qui descendent et fixe les conditions de la visite. Le livret d'information Virgohamna – à travers les airs vers le pôle Nord parle des vestiges culturels et de l'histoire des sites, et donne un aperçu des endroits où les visiteurs peuvent aller et où l'accès est restreint. Une carte indiquant où il est permis d'aller dans la région peut être obtenue auprès du gouverneur de Svalbard.


Cornalin, un peu perdu dans la brume proche de Virgohamna

La plage du débarquement, moment rocambolesque ou le capitaine se plante magistralement. (voir sous panne 2021)

Jeudi 12 août Longyearbyen
Nous partons ensuite pour une longue descente à travers le brouillard.

Un bateau dans la nuit pas vraiment nuit nous contactera par radio pour faite un brin de causette..


Après 28 heure de nav au radar nous arrivons à Longyearbyen vers 13 heures.
Le cap se repose, Antoine et moi allons en ville faire quelques courses.

Vers 19h30 nous retournons en ville pour aller au restau. Deux nous refusent, ils sont complets, le troisième sera le bon. Nous voulions encore marquer la soirée en testant le célèbre bar à whisky, mais lui aussi est complet !

Vendredi 13 août Longyearbyen
On a le temps d’aller visiter le musée des expéditions polaires. 

Un peu petit le Cornalin
Puis retour au bateau et c’est déjà l’heure de prendre un taxi pour l’aéroport, car Antoine doit rentrer à Genève.

Suite à une annonce placardée sur un des piliers du ponton qui annonce que des personnes sont intéressées à rentrer chez eux en voilier, Dominique téléphone. Et le soir nous recevons 4 jeunes étudiants intéressés par la place que nous offrons. Seul Jonathan peut s’arranger d’être disponible pour le lendemain. Affaire conclue !

Samedi 14 août Longyearbyen- une baie 60 miles plus bas.
Réveillés en sursaut par un claquement : un filin a rompu et 2 pare-battage ont pris le large. Dominique fait une réparation de fortune.

Un peu avant 13 heures, après avoir fait l’avitaillement, Jonathan nous rejoint avec skis bâtons et son lourd sac à dos. Jonathan est étudiant en géologie (il doit avoir quelques cailloux dans son sac !). Il y a une antenne universitaire à Longyearbyen qui regroupe essentiellement les branches scientifiques.

Une dizaine d’heures de nav sous un soleil éclatant, une merveille ! C’est la première fois que nous n’avons pas froid en naviguant.

Dimanche 14 août ………………. – Hornsund

Une nouvelle belle journée pour nous retrouver à Hornsund, la baie des Polonais.

Lundi 16 août Mardi 17 août Hornsund-Bjornoya (l’île à l’ours)
En route pour Bjornoya, On se relaie toutes les 2 heures. 

On croise plusieurs bateaux à couple

Le ciel se confond avec la mer, il fait gris. Nous apercevons quelques baleines au loin. Après 36 heures de nav, nous arrivons à Bjornoya où nous passons une excellente nuit.

Mercredi 18 août Bjornoya
Grasse matinée !
Ce matin, Jonathan a pris un bain dans l’eau glacée de la baie.

Aux anges notre étudiant, un ptit côté Indiana John peut-être?



Un peu plus tard, Il est allé à terre, accompagné par le capitaine, pour observer, photographier et récolter quelques échantillons de cette île. Ils sont revenus satisfaits, l’un parce qu’il enrichit sa collection de pierres et Dominique parce qu’il a ramassé un sac de déchets plastiques. Sur cette plage il y avait une quinzaine d’oiseaux morts.


Question y a t-il une relation entre les oiseaux mort et le plastique?.
1.7 kg de plastique ramassé.


Tellement beau, un petit coin de paradis qui va se transformer en enfer.

Nous nous préparons à passer une nuit houleuse.
Nous sommes bloqués sur cette île, aujourd’hui et demain et espérons que la météo nous permettra de repartir vendredi.

Jeudi 19 août Bjornoya
Houleuse et persistante, la nuit le fut. Avons fermé les yeux…mais pas dormi ! Dominique inquiet s’est levé X fois pour observer dehors, la météo, le GPS,  etc..
Une houle imprévue entre dans la baie par le sud et elle prend de l'ampleur, 2m, et elle déferle sur la plage. On est ancré dans 6m d'eau avec 40m. de chaîne, la situation est tendue, le vent maintient le bateau en direction du large, mais la houle a tendance à nous rabattre sur la plage.
On fait quoi si la situation empire? Pas tranquille le cap.
Dehors il y a 35kts de vent moyen et 48 h. de nav pour rejoindre la Norvège.
Et ça continue ! On est secoué, ballotté, un vrai cauchemar ! On passe la journée à glaner quelques minutes de sommeil, mais c’est impossible, ça chahute trop !

Vendredi 20 août Bjornoya
Même si on a pu glaner une heure de sommeil par-ci par-là, la fatigue se faisant cruellement sentir, le cauchemar continue toute la journée, mais finira quand même par se calmer un peu en fin de journée.

Samedi 21 août Dimanche 22 août en mer
Nous avons enfin pu lever l’ancre (qui a bien tenu durant 3 jours, la brave !) Et nous naviguons en nous relayant toutes les 2 heures.
Etrange coucher ou lever de soleil.

 A mi-parcours le ciel s’est un peu assombri : on renoue avec le cycle des jours et des nuits. C’est un clair-obscur qui nous accompagne. Moi, j’aimais bien l’absence de nuits.

Lundi 23 août-Hansnes
Arrivés aux environs de 8 heures, nous faisons une halte à Torsväg où nous sommes mal reçus, relégués à un ponton misérable. Nous prenons le temps de déjeuner calmement et repartons pour regagner le petit port de Hansnes où nous avions pris du fuel à l’aller.

Un bon repas, puis une délicieuse nuit reposante, sans secousses et sans vent !

Mardi 24 août Hansnes-Tromsö
Nuit divine !

En route pour Tromsö où nous arrivons vers 18 heures. Là, un étudiant en biologie, Félix, attendait de revoir Jonathan. Nous avons fini la soirée, comme il se doit : salade et spaghetti…. Et Damassine (oui, il en reste !)

Mercredi 25 août Tromsö
La marina est peu occupée et le prix de la nuit a baissé !

Journée de travail. Aller chercher le câble du radar commandé à l’aller, juguler la fuite d’huile du moteur, aller en course, faire de l’administratif etc… La journée passe trop vite ! Jonathan quant à lui a retrouvé son copain et ils sont allés randonner autour de Tromsö.

Jeudi 26 août Tromsö-Finsnes
Levés à 5 heures, nous larguons les amarres à 6 heures si nous voulons profiter du courant de la marée. Il fait beau, soleil éclatant, on a même trop chaud avec nos habits d’hiver. Aujourd’hui, c’est Jonathan, sous la houlette du capitaine, qui est à la manœuvre. Il négociera la délicate passe à la sortie de Tromsö, ainsi que l’entrée dans le port de Finnsnes. Examen réussi !

Et la surprise du chef est : 3 poissons pêchés en cours de route.


Contacté, le voilier vient chercher la partie de la capote à modifier et nous la rapportera dûment réparée le soir même.

Vendredi 27 août Finnsnes-Finnsnes
Quelle bonne nuit !
Il fait grand beau, mais les modèles météo sont contradictoires. Shall I stay or shall I go ? Nous partons mais pour faire demi-tour au bout de deux heures de navigation. La mer s’est formée et le vent a beaucoup forci et notre vitesse a beaucoup diminué.

Nous retournons à Finnsnes, mais dans l’autre marina. Nous allons en ville faire quelques courses et sur le chemin du retour, Jonathan nous emmène dans un magasin de seconde main où il s’achète veste, chemise blanche et cravate pour rentrer « joli » dans son Danemark natal.

Samedi 28 août Finnsnes- Harstad
Pas de pluie, pas de soleil ni de vent ou si peu.

Dimanche 29 août Harstad-Bogoy
Lever à 5 heures, départ 6 heures au radar. Un voile de brouillard nous empêche d’y voir clair. Il fait cru, gris et la mer se forme. On préfère passer par les fjords où la navigation est plus confortable.
Vers 20 heures nous arrivons dans le petit port de Bogoy où nous passons la nuit.

Lundi 30 août Bogoy .Nordskot
Indécision totale : rester ou partir ? Nous partons pour une dizaine de miles et la navigation devient hachée. Nous nous arrêtons dans le minuscule port de Nordskot. Nous y passons la nuit.

Mardi 31 août Nordskot
Balade, cueillette de framboises et myrtilles.


Mercredi 1er septembre Nordsko-Bodöt
Arrivée à Bodö et fin de la saison 2021 !